Installation : textile, bois, fleurs en plastique
Film : mini DV
Journée du patrimoine, Eglise des carmélites de Dieppe, actuellement temple protestant
Concert de coeurs de femmes dirigé par Françoise Cornu, Conservatoire de Dieppe
Vidéo
Dans la tradition des carmélites, la jeune promise « prend l'habit » pour entrer dans les ordres. Véritable « mariage » avec Dieu, la cérémonie s’apparente autant au mariage qu’à un enterrement, au sol, recouverte d’un voile avec des fleurs posées autour d’elle, la jeune novice est dans l’abandon de sa vie d’avant, (« l'enterrement de la vie de jeune fille), l’abandon de son nom, toute offerte à son nouvel amant. Les textes mystiques évoquent ses rapports étranges, faits d’amour et de de dévotion, souvent passionnels et charnels qui les lient à leur créateur.
« Je reviens maintenant à cet amour qu’il ne nous est pas seulement permis d’avoir, mais qu’il est utile que nous ayons. Je dis qu’il est purement spirituel ; et en le nommant ainsi je ne sais si je sais bien ce que je dis [...]. J’avoue que je ne sais comment je m’engage à parler de ce sujet dans la créance que j’ai de ne discerner pas bien ni ce qui est spirituel, ni quand la sensualité s’y mêle. »
(Ste Thérèse d’Avila, Le Chemin de la perfection).
Verticalité/ horizontalité, Christ en croix/ femme sacrifiée, les échanges et les croisements sont troubles et étranges, les gestes, les rites et les symboles se répètent. L’installation évoque cette ambiguité entre une mariée, un christ, une apparition.
Le film St Wandrille a été fait il y a plusieurs années. Une femme entre dans une église et se met à prier pendant que l’orgue joue.
La caméra fouille le corps, fouille l’espace, l’espace qui sépare le corps, de la musique, de la lumière, la distance, la proximité. La musique qui se répète, les changements de cadres et de couleur, nous mettent hors du temps, dans le temps de la relation, dans un autre temps.
Textile, wood, plastic flowers, video
In the small carmelite church, an installation representing the entering in religion of a nun. On the other side, a film made in the abbey of St Wandrille of a woman, shaved hair, praying. The installation talks about the “ambiguity of “ spiritual love” that nuns have toward god.
“I return now to this love that it is not only allowed to us to have, but that it is useful that we have. I say that it is purely spiritual; and by thus naming it I do not know if I know well what I say [...]. I acknowledge that I do not know how I engage with speaking about this subject in the claim which I have not to distinguish not well neither what is spiritual, nor when the sensuality mingles with it.
Ste Therese d'Avila, the Way of the perfection